LA VIRGULE, DÉLIMITEUR SYNTAXIQUE
ET / OU TEMPOREL?


La virgule, semble-t-il, engendre une difficulté d'interprétation spécifique à laquelle peuvent se heurter aussi bien un auteur qu'un déclamateur ou un lecteur de base.

L'auteur peut se poser légitimement la question suivante:

Que signifie la virgule et dans quel cas dois-je l’employer... ou pas? Comment mon lecteur va-t-il comprendre cette virgule et comment va-t-il la négocier, oralement ou même en lecture subvocalisante (lecture intérieure muette qui mime la lecture orale)?

Si l'on se place du point de vue du lecteur ou du déclamateur, la question est la suivante:

Je lis un texte, je rencontre une virgule, que signifie ce signe? que dois-je faire? Notamment, est-ce que je dois marquer une pause... ou pas?

Notre questionnement pratique appelle une réponse d’ordre prescriptif aussi bien à l’égard de l’auteur que du lecteur.

C’est ce que nous allons voir en considérant en premier lieu la réponse de l’Académie française.


PRESCRIPTION DE L’ACADÉMIE

Il existe un seul organisme qui possède un pouvoir prescriptif officiel sur la langue française, du moins en France, c’est l’Académie Française.

Prescription de l’Académie Française à l’égard des lecteurs: 8th Edition (1932-5): virgule: signe qui indique la moindre des pauses.

Donc, chaque fois qu’il rencontre une virgule, le lecteur doit s’arrêter.

La prescription à l’égard des scripteurs, elle, est fournie par la Grammaire de l'Académie Française (1932):

Selon cette grammaire, c’est la syntaxe qui détermine l’emploi ou non de la virgule selon des règles précises sur lesquelles nous reviendrons.

La Grammaire de l'Académie Française fut contestée par de nombreux grammairiens. Quoi qu'il en soit, sur le sujet de la virgule, les règles qu'elle propose s'appuient sur le même principe et sont comparables à celles admises par la plupart des grammairiens.

En suivant les prescriptions de l'Académie, nous obtenons donc une réponse claire à notre questionnement, l’auteur utilise la virgule en fonction de critères syntaxiques précis et le lecteur la marque par une pause courte.

Nous verrons par la suite si ces prescriptions s’accordent à la nature des interfaces lexicales (les interfaces entre mots). Nous verrons également si elle s'accorde à la pratique constatée des auteurs, des lecteurs et déclamateurs.

Considérons maintenant quelques dictionnaires communs. Quoiqu'ils n'aient aucune valeur prescriptive, ils peuvent refléter une certaine réalité constatée.

DÉFINITIONS FOURNIES PAR LES DICTIONNAIRES

Distinguons en résumé comme précédemment l'utilisation de la virgule par le scripteur et son interprétation par le lecteur.

NOM utilisation
->scripteur
interprétation
->lecteur
Robert délimiteur
syntaxique
pause
Littré indétermination pause
Office Québécois délimiteur
syntaxique
indétermination
Larousse délimiteur
syntaxique
aide à la compréhension
du texte
TLF délimiteur
syntaxique
pause ou non


Ces définitions concernent la version en ligne de ces dictionnaires, donc actuelle en 2021. Elles ont pu varier dans le temps. Il est intéressant, notamment, de constater, que le Larousse encyclopédique en 6 volumes donnait en 1933 une définition de la virgule comme délimiteur temporel contraire à celle qu'il donne en 2021.

Les dénotations, dans l’ensemble, s’accordent à considérer que l’auteur doit utiliser la virgule comme un séparateur syntaxique.

En revanche, il se dégage 2 conceptions en ce qui concerne la signification de la virgule pour le lecteur:

-d’une part le Robert, le Littré qui présentent la virgule comme un délimiteur temporel, rejoignant en cela l’Académie

-d’autre part, le Larousse, l’Office québécois semblent considérer la virgule uniquement comme une aide à la compréhension du texte. Et pour ces dictionnaires, rien n’est dit sur la manière dont le lecteur doit marquer oralement la virgule.


UTILISATION DE LA VIRGULE PAR LES AUTEURS

-concordance entre l'utilisation par les auteurs et prescription des grammairiens

L'on peut observer, nous semble-t-il, une grande homogénéité de la ponctuation depuis le 17e siècle. C’est probablement le résultat de la tradition initiée par les éditeurs-imprimeurs, responsables de la ponctuation jusqu’au 19e siècle, poursuivie ensuite par les grammairiens et appliquée par les auteurs au 20e siècle. Cette ponctuation correspond à une conception scripturale très syntaxique et semble peu soucieuse de l’interprétation orale.


-prescriptions des grammairiens

Rappelons quelques généralités sur les prescriptions des grammairiens. Sans entrer dans le détail, il est indiqué que la virgule s'utilise pour séparer des propositions, réaliser des incises, séparer des termes énumérés... mais, notamment, ne s'utilise jamais directement entre un groupe sujet et son verbe, ni directement entre un verbe et son complément... le principe général de la ponctuation est celui de l'"encadrement" par lequel un syntagme se trouve délimité de part et d'autre par un singe de ponctuation ou par une limite du texte.

Le ruisseau capricieux descend parmi les chaos granitiques.

Dans cet exemple en prose, une virgule serait inappropriée après "capricieux" ou après "descend".

Nous allons maintenant considérer l’autre versant, ce qui se produit au niveau du lecteur.


INTERPRÉTATION DE LA VIRGULE PAR LES LECTEURS

Considérons la statistique suivante portant sur la concordance entre virgule et pause à l'intérieur d'une phrase. Les valeurs sont ramenées pour 1000 interfaces . Cette statistique est réalisée sur un panel d’ouvrages littéraires classiques du 17e au 20e siècle déclamés par des donneurs de voix sur un grand site de livres audio (litterature-audio.com). Elle concerne 18.128 interfaces (entre les mots).

TOTAL VIRGULE
SUR PAUSE
VIRGULES
SANS PAUSE
PAUSES
SANS PONCTUATION
113 63 18 32
100 % 56% 16% 28%


Cela porte à 44 le pourcentage de discordance entre virgule et pause, soit près de la moitié.

Si l’on considère l’ensemble des pauses (sur virgule ou sur interface sans ponctuation), les pauses sur virgule représentent environ les deux tiers et les pauses en dehors de toute ponctuation représentent un tiers, ce qui est considérable.

-interprétation

Il apparaît qu'un nombre relativement important de virgules n’occasionne pas d’arrêt temporel (16% des cas de virgule).

Cette discordance entre l’injonction (si l’on se réfère à l’Académie Française) et la pratique n’est pas un cas isolé en matière de langage. C’est souvent significatif que l’injonction est problématique. Et ces valeurs sont suffisamment élevées pour qu’on ne les interprète pas comme un simple oubli de la part des lecteurs.

Le taux élevé de pauses sans ponctuation (un tiers des pauses) signifie qu’un nombre non négligeable de pauses se rencontre dans des situations jugées inapropriées par les grammairiens, notamment entre un sujet et son verbe.

Exemple: Pécheurs d'Islande (Pierre Loti) - donneuse de voix: Victoria

Leur table massive  p  occupait toute leur demeure;



Exemple: Pensées (Ackermann) - Donneuse de voix: Domi

Nous mourons  p  presque tous de mort violente;




-explications possibles de la discordance entre virgule et pause

Plusieurs explications à ce hiatus entre la pratique et l’injonction peuvent être alléguées:

-possibilité de marquage par pause ou inflexion syntaxique au niveau de la charnière syntaxique

Remarquons que le lecteur peut signifier le sens du texte à ses auditeurs par une inflexion vocale sans obligatoirement recourir à une pause, ce qui pourrait expliquer l’absence de pause au niveau de certaines virgules. En revanche, cela ne peut expliquer les pauses en dehors de toute ponctuation.

-dépassement de la durée d’un syntagme lié à la capacité respiratoire

Certains syntagmes scripturaux (séquence entre 2 ponctuations) dépassent la durée d’une capacité respiratoire normale, même ralentie (plus de 6 secondes), ce qui peut expliquer certaines pauses hors ponctuation.

-effets d’interprétation expressive

Le lecteur peut vouloir créer des effets d’interprétation du texte qui le conduisent à des pauses spécifiques, ce qui est une justification d’ordre esthétique ou communicationnelle.

-interfaces incompatibles avec une pause

-certaines interfaces sont incompatibles avec une pause, par exemple l’élision (mais il y en a d’autres). Et le lecteur pourrait justement dans ces cas remplacer la pause par une inflexion vocale.

-conclusion sur les explications possible de la discordance

Sans rentrer dans le détail statistique, il apparaît que la nécessité de respiration au sens biologique intervient effectivement, mais de manière limitée. En revanche, l’existence d’interfaces incompatibles n’intervient quasiment pas pour expliquer les pauses hors ponctuation.

Concernant les effets d’interprétation, il est difficile d’en juger, mais il est assez probable que cet effet intervienne en grande partie. , même en dehors de textes très lyriques et expressionnistes. La discordance entre ponctuation et pauses serait un moyen pour le lecteur d'augmenter l'attention de son auditoire par effet de suspens, de surprise. Cette hypothèse pourrait être corroborée par la constatation par ailleurs que les virgules ne sont pas les seules interfaces où le lecteur ne s'arrête pas. On rencontre également des cas non négligeable d'absence de pause pour des ponctuations majeures, comme les points en fin de phrase.

Au final, la lecture peut apparaître parfois comme une lecture inverse par rapport aux ponctuations, donc aux charnières syntaxiques. Elle signifierait une sorte de volubilité verbale, une aisance, une démonstration de liberté, de supériorité frondeuse à l'égard de la logique syntaxique, qui étonneraient le lecteur et le séduirait. Cette pratique rejoindrait celle des compositeurs de musique utilisant les modulations et autres dissonantes pour créer des effets expressifs en dehors de la logique tonale

-relation avec les définitions de l’Académie et des dictionnaires

À partir de ces données, revenons maintenant aux définitions fournies par l’Académie et les dictionnaires.

Il apparaît que les définitions données par le Larousse et l’Office Québécois du Langage, considérant la virgule comme uniquement comme un délimiteur syntaxique, est certainement la plus logique et la plus en adéquation avec la réalité. On peut tout de même lui reprocher d’évacuer totalement l’oralité.

On suppose en ce cas que le lecteur juge intuitivement par lui-même s’il est préférable de s’arrêter ou de marquer simplement une inflexion vocale.

La définition de l’Académie Française peut paraître moins en accord avec la réalité du langage, elle a cependant le mérite de s’intéresser à l’aspect oral. Nous reviendrons sur ce point.

Néanmoins, une autre difficulté peut être soulevée par rapport à la prescription des grammairiens. On constate en effet que les lecteurs établissent une pause là où les grammairiens jugent que l’utilisation de la virgule (donc l’établissement d’un arrêt temporel selon l’Académie) est inappropriée. Cela concerne, rappelons-le, 28 % des cas, valeur considérable.

Cette constatation pose un problème conséquent. Sont-ce les grammairiens qui ont tort dans l’établissement de leurs prescriptions d’emploi de la virgule ou sont-ce les lecteurs qui lisent mal?

Il nous semble, après considération de nombreux exemples, que les prescription des grammairiens, finalement, sont justifiées. Les arrêts temporels hors cas de ponctuation se produisent habituellement en poésie (cas souvent des fins de vers), mais nous paraissent très souvent inappropriés en prose et inesthétiques.


INCOMPATIBILITÉ DES DIFFÉRENTES INTERFACES AVEC UN ARRÊT TEMPOREL

Considérons maintenant ce qui se produit suivant les différentes interfaces lexicales. Ce sujet a été développé en détail dans un autre article (Arrêts temporels en prose et interfaces lexicales).

Nous allons donc simplifier et considérer un seul exemple d’interface lexicale incompatible avec un arrêt temporel, le cas de l’élision, mais il faut savoir qu’il en existe d’autres.

Considérons la phrase suivante où nous allons appliquer la règle de l’Académie pour la virgule, c’est-à-dire aménager une pause.

La sève, elixir des végétaux, s'épanche harmonieusement dans les rameaux et les feuilles.



Il apparaît qu’un arrêt temporel sur virgule est relativement malvenu au niveau de l’élision (après le mot "sève") alors que l’interface lexicale entre "végétaux" et "s’épanche" (de nature voyelle-consonne) s’accorde sans difficulté avec un arrêt temporel. Une telle lecture établissant un arrêt au niveau d'une élision est bien toujours possible, mais tout de même, à notre sens, elle est plutôt inesthétique.

Pour éviter l’arrêt temporel et néanmoins signifier l’incise, le lecteur doit marquer une inflexion vocale sur "sève" tandis qu’il peut réaliser un arrêt temporel après “végétaux”, ce qui évite un syntagme trop long. Relisons la phrase lue selon cette prescription:

La sève, elixir des végétaux, s'épanche harmonieusement dans les rameaux et les feuilles.



-relation avec les définitions de l’Académie et des dictionnaires

Concernant ce sujet des incompatibilités entre certaines interfaces lexicales, revenons de nouveau sur les dénotations proposées par les différents dictionnaires.

Une nouvelle fois, ce sont les définitions considérant la virgule comme délimiteur temporel (cas de l’Académie, du Robert, du Littré) qui n'apparaissent pas en accord avec la compatibilité de certaines interfaces entre mots.

En revanche, les définitions s’appuyant sur une conception de la virgule strictement comme délimiteur syntaxique échappent à cet inconvénient, mais elles ne formulent aucune prescription claire à l’égard du lecteur concernant l'oralité (pause ou non).

Comment donc résoudre le problème posé par la virgule, dont on ne sait trop s’il faut la considérer comme délimiteur syntaxique et / ou temporel? Quelle prescription claire proposer au lecteur quand il rencontre ce signe? L’écriture euphonique propose une solution.


RÉSOLUTION DE L’AMBIGUÏTÉ LIÉE À LA VIRGULE PAR L’ÉCRITURE EUPHONIQUE

Cet aspect de l’écriture euphonique a déjà été présenté lors d'articles précédents, néanmoins nous en rappelerons lessentiel pour la compréhension du sujet.

-préalable à toute théorie littéraire de l’écriture

Il apparaît, nous semble-t-il, que le préalable à une théorie de l’écriture littéraire ne peut laisser au lecteur l’initiative d’établir des pauses à sa discrétion, ce que corrobore les statistiques précédentes. En effet, ces pauses ne semblent correspondre à aucune logique perceptible, mais semblent plutôt d’ordre stochastique. Elles peuvent se réaliser sur des interfaces incompatibles et ne correspondent pas, selon notre appréciation, au meilleur rythme de la phrase. D'autre part, il nous paraît anormal que l’auteur ne puisse maîtriser le rythme du texte qu’il écrit.

-distinction entre signe de pause et d’inflexion vocale

Il est donc nécessaire d’établir un signe qui signifie une pause et un signe qui signifie une inflexion vocale sans arrêt temporel.

-la coupe: délimitation syntaxique impliquant une inflexion vocale

Le signe indiquant une délimitation syntaxique sans pause obligatoire existe, c’est la coupe, symbolisée par une barre simple oblique ou droite.

Elle est utilisée dans les traités d’analyse prosodique au moins depuis le 19ème siècle, notamment pour la poésie. Elle a donc un statut quasiment officiel (de même que la césure symbolisée par une double barre), même si l'Académie n'y fait pas référence.

-la virgule: signe de délimitation syntaxique et de pause courte

Il existe aussi un signe qui, en plus d'une inflexion vocale, signifie une pause au niveau d'une charnière syntaxique, c’est tout simplement la virgule, et sa définition comme délimiteur temporel est spécifiée par l’Académie Française.

En définitive, la prescription de l’Académie s’avère la plus judicieuse car elle attribue un sens univoque à un signe sur le plan de l’oralité, mais il convient de l’employer à bon escient.

-exemple d’écriture euphonique (sur cas d’élision)

Nous utiliserons donc ces 2 signes en prose, du moins si l'on est soucieux d'une interprétation orale convenable de cette prose.

Reprenons l’exemple précédent en écriture traditionnelle, puis en écriture euphonique:

Écriture traditionnelle:

La sève, elixir des végétaux, s'épanche harmonieusement dans les rameaux et les feuilles.

En écriture euphonique brute:

La sève / elixir des végétaux, s’épanche harmonieusement dans les rameaux et les feuilles.

et par simplification du signe de coupe, réduit et placé en exposant, pour ne pas trop gêner la lecture:

La sève’ elixir des végétaux, s’épanche harmonieusement dans les rameaux et les feuilles.

Dans cet exemple, l'élision entre "sève" et "élixir" tolére difficilement un arrêt temporel, comme nous l’avons vu. La charnière syntaxique se trouve alors marquée par un signe de coupe. Le lecteur établira au niveau de la coupe une inflexion vocale (notamment un appui plus marqué sur l’accent tonique du mot précédent), ici le è ouvert de "sève". En revanche, le lecteur pourra s’arrêter après “végétaux”, au niveau de la virgule.

Autre exemple avec une liaison (autre cas d’interface incompatible)

Les fruits sont calibrés' épluchés, puis enfin déposés.

Pour cet exemple, il serait possible de laisser un temps d’arrêt après "calibrés", cependant il apparaîtrait, nous semble-t-il, malvenu car un pluriel implique plutôt une liaison et d’autre part l'absence de liaison criéerait un hiatus.

Par ce système de ponctuation, l'auteur peut déterminer le rythme qu'il veut à la phrase et séparer les syntagmes nécessaires à la compréhension du texte sans que puissent être générés en lecture des arrêts temporels incongruents.


CONCLUSION - INTÉRÊT ET LIMITE DU SYSTÈME DE PONCTUATION PAR INDICATION DES COUPES

Ce système d’écriture,peut paraître au premier abord plus compliqué que l’écriture traditionnelle. On remarquera qu’il s'appuie sur des signes dont il ne change pas la définition.

Système plus compliqué, mais il est, nous semble-t-il, facilement lisible pour le lecteur, lequel se trouve renseigné sans ambiguïté sur la manière dont il doit lire le texte.

Il faut cependant concéder que ce système d’écriture ne convient pas à toute prose, voire même à tous genres littéraires. Sa vocation est clairement d’être utilisé pour des textes en prose à tendance esthétisante ou poétique.

Pour la poésie, l'adoption des signes relatifs à la coupe et à la césure nous paraît s'imposer. En effet, l'écriture de la poésie, notamment classique, se trouve en contradiction avec l'emploi de la virgule à l'intérieur du vers tel que l'Académie définit ce signe. De plus, il renseigne le lecteur sur l'emplacement de la césure.

Il est bien certain qu'on ne rééditera pas toute la poésie selon ce critère d'orthodoxie, néanmoins l'intérêt des auteurs contemporains envisageant une édition nous paraît de s'y conformer afin de garantir une lecture idone de leur œuvre.

ARTICLES COMPLÉMENTAIRES - VIDÉOS