SPOUTNIK

Le 4 octobre 1957 fut lancé le premier satellite artificiel Spoutnik. Et c'est ici l'occasion d'un poème consacré à la conquête spatiale. Il constitue un essai pour traduire l'importance historique de l'évènement, sa grandeur associée à celle du cosmos. La fragilité extrême de ce messager humain se trouve comparée aux dimensions gigantesques de l'Univers. Rappelons que le satellite a été lancé le 4 octobre 1957


L’espace' étendue' sans fond' sans fin' ténébreuse.
Dans le sidéral vide" un point brillant' infime
Voyage sans répit" sans jamais s’épuiser
Tourne' inlassablement" infatigablement.
S’il avait à son bord" un vivant capitaine
Ce que verrait son œil" effaré' stupéfait
Serait' vision grandiose" hallucinant spectacle
Sous le manteau changeant" de ses blanchâtres nues
La surface outremer" d’une planète énorme.
Sans repos’ il poursuit" imperturbablement
L’invisible chemin" de sa révolution
De son antenne fend" les courants ionisés
Les champs électrisés" de la magnétosphère
Positrons' neutrinos" protons' antiprotons
Brisant' réfléchissant" les cosmiques rayons.
Bravant les tourbillons" des ouragans solaires
Qu’est-il? banal objet" de ferraille commune
Minuscule mobile" éphémère' égaré
Que ne peut observer" nul puissant télescope.
De son ventre s’échappe" un signal dérisoire
Que le monde affairé" de son vacarme étouffe.
Bip-bip-bip' bip-bip-bip" dit-il péniblement
Bip-bip-bip' bip-bip-bip" dit-il continûment
Pourtant sa faible voix" bouleverse' émerveille
Car il est premier guide" élan prométhéen
De la présence humaine" à l’assaut des étoiles
Pionnier' intercesseur" initiateur' mentor.


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